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Le Vieux Marseille

Marseille a derrière elle 2 600 ans d’histoire et il est tout à fait possible de remonter très loin dans le passé de la ville en visitant certains endroits comme le quartier du Panier, connu comme étant le Vieux Marseille. Le quartier du Panier, du nom d’une auberge installée là au 18e siècle, n’est pourtant pas un des 111 quartiers officiels de Marseille, mais est rattaché à Marseille Hôtel de Ville.

C’est à cet endroit que les Grecs de Phocée ont posé les premières fondations de la ville antique de Massalia, qui deviendra plus tard Marseille. Jusqu’à maintenant, on continue toujours d’emprunter la voie antique tracée par les Phocéens, une voie actuellement dénommée la Grand’Rue. Elle conduit du port jusqu’à la Place de Lenche qui abritait l’Agora des Grecs pendant la genèse marseillaise.

Dans ce très vieux quartier, ce qu’on remarque dès les premiers abords, ce sont les ruelles étroites et parfois sombres. Il faut savoir qu’avant le règne de Louis XIV, cette zone était entourée de remparts et il était interdit de construire au-delà de cette frontière. Du coup, l’espace disponible a été utilisé au maximum, à l’origine de l’entassement des maisons, collées les unes contre les autres, formant une sorte de mur gigantesque sans aucune brèche.

À part celle de Lenche, au pied de la butte du Panier, le Vieux Marseille a également deux autres places, se trouvant un peu plus haut, accessibles via un passage étroit à pente raide. À mi-chemin, on atteint la place de la Lorette et perchée au sommet, il y a la place des Moulins. Autrefois, le lieu comportait de nombreux moulins, mais de nos jours, il n’en reste plus qu’un, dernier témoin d’une époque prospère.

Le quartier du Panier a été longtemps poursuivi par une réputation de « coupe-gorge ». C’est en quelque sorte la raison pour laquelle une bonne partie a été démolie par les Allemands pendant la Deuxième Guerre. A cette époque, en effet, les résistants français trouvaient refuge dans le dédale de ruelles étroites du Panier et orchestraient depuis cet endroit des raids contre les troupes du Troisième Reich.

Jusque dans les années 1990, cette mauvaise image collait encore à la peau du Panier, mais aujourd’hui, la tendance s’est inversée et les lieux figurent parmi les plus plébiscitées de Marseille. Les touristes viennent en masse se promener dans les petites ruelles, fréquenter les bistrots, les restaurants et les boutiques d’artisanat installés à cet endroit historique.