La Belle de Mai

Le 3e arrondissement de Marseille compte quatre quartiers officiels, mais le plus connu est certainement celui de la Belle de Mai. Le quartier a longtemps abrité les ouvriers, majoritairement d’origine italienne, qui travaillaient dans les manufactures et industries marseillaises qui ont choisi de s’implanter à la Belle de Mai.Il y a eu ici, la raffinerie de sucre Saint-Charles, juste à côté de l’imposante manufacture de tabacs de France. Dans les locaux de cette importante industrie, 1 000 ouvriers s’attelaient à la production des Gauloises et des Gitanes, les marques de cigarettes les plus prisées des Français dans les années 1950.Vers la fin des années 1980, la manufacture fait face à des difficultés et fait passer le nombre de salariés en dessous de 250 avant de décider de sa fermeture définitive en 1990. Tout le quartier est impacté par cet évènement. C’est un coup dur pour la Belle de Mai, mais elle se relèvera quelques années plus tard et se fera une renommée dans le milieu de l’art et de la culture.Étant un des quartiers bénéficiaires du projet de rénovation urbaine Euroméditerranée, le quartier s’embellit considérablement en une décennie. Ainsi, en 1992, naquit le projet de la Friche Belle de Mai qui consiste à transformer l’ancienne manufacture de tabacs en un haut-lieu de la culture. Les locaux ont été départagés en un pôle patrimonial et institutionnel d’un côté et de l’autre, un pôle multimédia.Une partie des locaux sont donc occupés par les archives municipales, la réserve des musées de Marseille ainsi que le centre de conservation et de restauration du patrimoine. L’autre partie, réservée au multimédia, abrite des industries de l’audiovisuel, studio de télévision, stations de radio, lieux de tournage, etc. Le feuilleton télévisé Plus Belle la Vie est tourné ici. Une grande partie des acteurs et de l’équipe de production vivent d’ailleurs à Marseille.À l’image de la Friche qui s’est offert une nouvelle vie, le quartier de la Belle de mai est également passé par un petit lifting. Des artistes-paysagistes ont imaginé des jardins, une salle de cinéma, le Gyptis, a ouvert ses portes au cœur du quartier, des aires de jeux pour enfants ont été créées ainsi que des aires de sports urbains comme le skate park, par exemple. À tout ceci s’ajoutent les librairies, les salles de spectacles, les magasins et les boutiques, etc.